vendredi 10 juillet 2015

jeudi 9 juillet 2015

La Métamorphose de la Plante


Série thérapeutique permettant de mettre le patient en projet, en le reliant au cycle naturel de la plante, de la graine à la graine en passant par toutes les étapes de la croissance (graine – bourgeon – fleur – fruit …).

































Pour aller plus loin : 




Publié par Carol.B :-)

mercredi 8 juillet 2015

LAND-ART - Atelier masque et nature

Une idée d'atelier : Stage masque & nature, inspiré du Land-Art.

Commencez par une ballade en forêt, histoire de récolter les matériaux qui serviront à la fabrication des masques, écorces, petit bois, feuilles, lianes, plumes…

Puis l’atelier pendant 1 ou 2 jours : bricolage, façonnage, collage, peinture… et à la fin parade et exposition des créations.














Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - L'accordéoniste

  • L'accordéoniste
  • Paroles

La fille de joie est belle
Au coin de la rue Labas
Elle a une clientèle
Qui lui remplit son bas
Quand son boulot s'achève
Elle s'en va à son tour
Chercher un peu de rêve
Dans un bal du faubourg
Son homme est un artiste
C'est un drôle de petit gars
Un accordéoniste
Qui sait jouer la java
Elle écoute la java
Mais elle ne la danse pas
Elle ne regarde même pas la piste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est triste
Au coin de la rue Labas
Son accordéoniste
Il est parti soldat
Quand y reviendra de la guerre
Ils prendront une maison
Elle sera la caissière
Et lui, sera le patron
Que la vie sera belle
Ils seront de vrais pachas
Et tous les soirs pour elle
Il jouera la java
Elle écoute la java
Qu'elle fredonne tout bas
Elle revoit son accordéoniste
Et ses yeux amoureux
Suivent le jeu nerveux
Et les doigts secs et longs de l'artiste
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de chanter
C'est physique
Tout son être est tendu
Son souffle est suspendu
C'est une vraie tordue de la musique
La fille de joie est seule
Au coin de la rue Labas
Les filles qui font la gueule
Les hommes n'en veulent pas
Et tant pis si elle crève
Son homme ne reviendra plus
Adieux tous les beaux rêves
Sa vie, elle est foutue
Pourtant ses jambes tristes
L'emmènent au boui-boui
Où y a un autre artiste
Qui joue toute la nuit
Elle écoute la java...
... elle entend la java
... elle a fermé les yeux
... et les doigts secs et nerveux ...
Ça lui rentre dans la peau
Par le bas, par le haut
Elle a envie de gueuler
C'est physique
Alors pour oublier
Elle s'est mise à danser, à tourner
Au son de la musique...
...
ARRÊTEZ !
Arrêtez la musique ! ...


Publié par Carol.B :-)

mardi 7 juillet 2015

Playlist Séniors - La java bleue

  • La java bleue



  • Paroles
REFRAIN
C'est la java bleue,
La java la plus belle,
Celle qui ensorcelle
Et que l'on danse les yeux dans les yeux,
Au rythme joyeux,
Quand les corps se confondent.
Comme elle au monde
Il n'y en a pas deux,
C'est la java bleue.

Il est au bal musette
Un air rempli de douceur
Qui fait tourner les têtes,

Qui fait chavirer les coeurs.
Tandis qu'on glisse à petits pas,
Serrant celui (celle) qu'on aime dans ses bras,
Tout bas l'on dit dans un frisson,
En écoutant jouer l'accordéon.

"Chéri(e), sous mon étreinte
Je veux te serrer plus fort,
Pour mieux garder l'empreinte
Et la chaleur de ton corps"
Que de promesses, que de serments,
On se fait dans la folie d'un moment,
Mais ces serments remplis d'amour,
On sait qu'on ne les tiendra pas toujours.

Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - La romance de Paris

  • La romance de Paris


  • Paroles

   

Ils s'aimaient depuis deux jours à peine
Y a parfois du bonheur dans la peine
Mais depuis qu'ils étaient amoureux
Leur destin n'était plus malheureux,
Ils vivaient avec un rêve étrange
Et ce rêve était bleu comme les anges
Leur amour était un vrai printemps, oui
Aussi pur que leurs tendres vingt ans

{Refrain:}
C'est la romance de Paris
Au coin des rues, elle fleurit
Ça met au coeur des amoureux
Un peu de rêve et de ciel bleu
Ce doux refrain de nos faubourgs
Parle si gentiment d'amour
Que tout le monde en est épris
C'est la romance de Paris

La banlieue était leur vrai domaine

Ils partaient à la fin de la semaine
Dans les bois pour cueillir le muguet
Ou sur un bateau pour naviguer
Ils buvaient aussi dans les guinguettes
Du vin blanc qui fait tourner la tête
Et quand ils se donnaient un baiser, oui
Tous les couples en dansant se disaient

{au Refrain}

C'est ici que s'arrête mon histoire
Aurez-vous de la peine à me croire?
Si j'vous dis qu'il s'aimèrent chaque jour
Qu'ils vieillirent avec leur tendre amour
Qu'ils fondèrent une famille admirable
Et qu'ils eurent des enfants adorables
Qu'ils moururent gentiment, inconnus, oui
En partant comme ils étaient venus

{au Refrain}

Publié par Carol.B :-)
 

Playlist Séniors - Douce France

  • Douce France


  • Paroles
Il revient à ma mémoire
Des souvenirs familiers
Je revois ma blouse noire
Lorsque j'étais écolier
Sur le chemin de l'école
Je chantais à pleine voix
Des romances sans paroles
Vieilles chansons d'autrefois

(refrain)
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur!
Mon village au clocher aux maisons sages
Où les enfants de mon âge
Ont partagé mon bonheur

Oui, je t'aime
Et je te donn' ce poème
Oui, je t'aime
Dans la joie ou la douleur.
Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur.

J'ai connu des paysages
Et des soleils merveilleux
Au cours de lointains voyages
Tout là-bas sous d'autres cieux
Mais combien je leur préfère
Mon ciel bleu mon horizon
Ma grande route et ma rivière
Ma prairie et ma maison.

Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - Y'a d'la joie

  • Y'a d'la joie

  • Paroles 
Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles
Y'a d'la joie dans le ciel par-dessus le toit
Y'a d'la joie et du soleil dans les ruelles
Y'a d'la joie partout y a d'la joie
Tout le jour, mon cœur bat, chavire et chancelle
C'est l'amour qui vient avec je ne sais quoi
C'est l'amour bonjour, bonjour les demoiselles
Y'a d'la joie partout y'a d'la joie

Le gris boulanger bat la pâte à pleins bras
Il fait du bon pain du pain si fin que j'ai faim
On voit le facteur qui s'envole là-bas
Comme un ange bleu portant ses lettr's au Bon Dieu
Miracle sans nom à la station Javel
On voit le métro qui sort de son tunnel
Grisé de ciel bleu de chansons et de fleurs
Il court vers le bois il court à tout'vapeur

2e refrain


Y'a d'la joie la Tour Eiffel part en balade
Comme un' foll' elle saut' la Seine à pieds joints
Puis ell' dit :
« Tant pis pour moi si j'suis malade
J'm'ennuyais tout' seul' dans mon coin »
Y'a d'la joie le percepteur met sa jaquette
Plie boutique et dit d'un air très doux, très doux
« Bien l'bonjour, pour aujourd'hui finie la quête
Gardez tout
Messieurs gardez tout »

Mais soudain voilà je m'éveill' dans mon lit
Donc j'avais rêvé, oui, car le ciel est gris
Il faut se lever, se laver, se vêtir
Et ne plus chanter si l'on a plus rien à dir'
Mais je crois pourtant que ce rêve a du bon
Car il m'a permis de faire une chanson
Chanson de printemps, chansonnette d'amour
Chanson de vingt ans chanson de toujours. (Au 1er refrain)

Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - Aux champs Elysées

  • Aux champs Élysées


  • Paroles
Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à  l'inconnu
J'avais envie de dire bonjour à  n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à  midi ou à  minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Tu m'as dit "J'ai rendez-vous dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à  la main, du soir au matin"
Alors je t'ai accompagnée, on a chanté, on a dansé
Et l'on n'a même pas pensé à  s'embrasser


Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à  midi ou à  minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Hier soir deux inconnus et ce matin sur l'avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l'Étoile à  la Concorde, un orchestre à  mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l'amour

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à  midi ou à  minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - Chanson pour l'Auvergnat

  • Chanson pour l'Auvergnat


  • Paroles
 Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l'Auvergnat qui, sans façon,
M'as donné quatre bouts de bois
Quand, dans ma vie, il faisait froid,
Toi qui m'as donné du feu quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
M'avaient fermé la porte au nez…
Ce n'était rien qu'un feu de bois,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’
A la manièr' d'un feu de joi’.

Toi, l'Auvergnat quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l'hôtesse qui, sans façon,
M'as donné quatre bouts de pain
Quand dans ma vie il faisait faim,
Toi qui m'ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
S'amusaient à me voir jeûner…

Ce n'était rien qu'un peu de pain,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encor’
A la manièr' d'un grand festin.

Toi l'hôtesse quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi cette chanson,
Toi, l'Etranger qui, sans façon,
D'un air malheureux m'as souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris,
Toi qui n'as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
Riaient de me voir emmené…
Ce n'était rien qu'un peu de miel,
Mais il m'avait chauffé le corps,
Et dans mon âme il brûle encore
A la manièr' d'un grand soleil.

Toi l'Etranger quand tu mourras,
Quand le croqu'-mort t'emportera,
Qu'il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Publié par Carol.B :-)

Playlist Séniors - Les copains d'abord

  • Les copains d'abord


  • Paroles

Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau,
Qu'on se le dis' au fond des ports,
Dis' au fond des ports,
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.

Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la litteratur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord.

C'étaient pas des amis de lux',
Des petits Castor et Pollux,
Des gens de Sodome et Gomorrh',
Sodome et Gomorrh',
C'étaient pas des amis choisis
Par Montaigne et La Boeti',
Sur le ventre ils se tapaient fort,
Les copains d'abord.

C'étaient pas des anges non plus,
L'Evangile, ils l'avaient pas lu,
Mais ils s'aimaient tout's voil's dehors,
Tout's voil's dehors,

Jean, Pierre, Paul et compagnie,
C'était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confitéor,
Aux copains d'abord.

Au moindre coup de Trafalgar,
C'est l'amitié qui prenait l'quart,
C'est elle qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord.
Et quand ils étaient en détresse,
Qu'leur bras lancaient des S.O.S.,
On aurait dit les sémaphores,
Les copains d'abord.

Au rendez-vous des bons copains,
Y'avait pas souvent de lapins,
Quand l'un d'entre eux manquait a bord,
C'est qu'il était mort.
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l'eau n'se refermait,
Cent ans après, coquin de sort !
Il manquait encor.

Des bateaux j'en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui'ait tenu le coup,
Qui n'ai jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en père peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.

Publié par Carol.B :-)
 

Playlist Séniors - Mon amant de Saint Jean

  • Mon amant de Saint Jean (Version Karaoké)




  • Les paroles
Je ne sais pourquoi elle allait danser
à Saint Jean au musette
mais quand ce gars lui a pris un baiser
elle frissonnait, était chipée

Comment ne pas perdre la tête
serré par des bras audacieux
car l'on croit toujours
aux doux mots d'amour
quand ils sont dits avec les yeux

Elle qui l'aimait tant
elle le trouvait le plus beau
de Saint Jean
elle restait grisée
sans volonté
sous ses baisers

Sans plus réfléchir, elle lui donnait
le meilleur de son être
beau parleur chaque fois
qu'il mentait
elle le savait, mais elle l'aimait

Comment ne pas perdre la tête
serré par des bras audacieux
car l'on croit toujours
aux doux mots d'amour
quand ils sont dits avec les yeux


Elle qui l'aimait tant
elle le trouvait le plus beau
de Saint Jean
elle restait grisée
sans volonté
sous ses baisers
Mais hélas,
à Saint Jean comme ailleurs
un serment n'est qu'un leurre
elle était folle de croire au bonheur
et de vouloir garder son cœur

Comment ne pas perdre la tête
serré par des bras audacieux
car l'on croit toujours
aux doux mots d'amour
quand ils sont dits avec les yeux

Elle qui l'aimait tant,
elle le trouvait
le plus beau de Saint Jean,
elle restait grisée
sans volonté
sous ses baisers
Elle qui l'aimait tant...
Il ne l'aime plus
c'est du passé
n'en parlons plus

Publié par Carol.B :-)

lundi 6 juillet 2015

LES ARTS THERAPEUTIQUES ET LA TRIPARTITION HUMAINE de Dr Jean CHAZARENC

Les arts thérapeutiques et la tripartition humaine
Dr Jean Chazarenc

Pour saisir le "pourquoi" et le "comment" des arts thérapeutiques, il est nécessaire de faire appel à la notion de tripartition humaine, base même de la médecine d'orientation anthroposophique.  La tripartition humaine n'est pas une abstraction mais une réalité vivante et permanente, par laquelle l'Homme se manifeste et se réalise dans le monde en tant qu'être spirituel.  Il s'agit d'une véritable "trinité processuelle" qui incorpore l'Homme dans le monde, c'est-à-dire dans les trois plans de l'espace (frontal, horizontal et sagittal) et les trois "dimensions" du temps (passé, présent et avenir), et, simultanément, permet la manifestation de ce qui, en l'Homme, est au-delà (ou en-deçà) de l'espace et du temps, c'est-à-dire de nature spirituelle ou essentielle, par opposition à ce qui est de nature terrestre ou existentielle.

La nature tripartite de l'être humain est constituée de deux systèmes ayant chacun une situation et des fonctions opposées et d'un troisième dont la place et le rôle sont médians.  Les deux pôles sont, d'un côté, le système du métabolisme et des membres (surtout inférieurs), localisé au-dessous du diaphragme, dont la fonction est d'assurer l'élaboration de la substance et de la chaleur, et de conférer à l'être humain le mouvement et la vie.  Ce système est le siège de dissolutions, de métamorphoses et de naissances incessantes de la forme et de la substance, qui témoignent de l'activité de l'esprit au sein de la chair. Ici, tout est en devenir. A l'opposé, se trouve dans la tête le système nerveux et des sens dont la structure est donnée une fois pour toute, comme figée dans le temps, dont l'immobilité et l'immuabilité permettent la pensée et la perception. Ici, la substance fait place au processus, alors que, dans l'autre système, le processus donne naissance à la substance.  Dans le système neurosensoriel, l'esprit s'émancipe de la matière qu'il a lui-même formée, il s'en saisit comme d'un miroir ou d'un instrument lui permettant de devenir conscient de lui-même. Le système métabolique est donc un pôle de réalisation et d'expérience, "d'oubli de soi", le système neurosensoriel, un pôle de réflexion et de connaissance de soi.

Ces deux pôles constituent des contingences, des forces et des processus aussi inéluctables et puissants que le sont le ciel et la terre, la lumière et les ténèbres, l'été et l'hiver ou le jour et la nuit.  Ils sont deux états extrêmes qui trouvent leur équilibre, leur résolution, dans le système médian qui les réunit et les harmonise en son sein. Ce système, de nature principalement rythmique, est placé dans le thorax. Ses fonctions sont la respiration et la circulation aux sens larges des termes. Circulation : faire communiquer et s'interpénétrer les extrêmes, leur permettre de se percevoir mutuellement, malgré leur nature opposée, et d'agir l'un sur l'autre. Respiration : permettre, grâce au rythme, l'équilibre et la coexistence des polarités  : le respir n'est pas seulement une succession d'inspirs et d'expirs, mais l'inspiratoin se prolonge dans tout l'organisme quand, déjà, l'expiration pulmonaire débute, et inversement.  C'est cette simultanéité des contraires qui caractérise le système rythmique et en fait le témoin, l'instrument et l'acteur du présent.  Ce système est porteur et générateur du sentiment, de l'émotion, dont la principale qualité est l'instantanéité.  Le sentiment est le vécu au présent d'une expérience, d'une perception ou d'une réflexion.  C'est là que vit l'artiste en nous, dans le rythme alterné de l'impression et de l'expression.

L'art a cette capacité de faire perdre son sens à un concept figé, comme d'en donner un à une action primaire : selon l'art et la manière de prononcer le mot "maison", nous pouvons lui faire perdre tout sens pour n'en révéler que la musique, la poésie ou, simplement la "masse" sonore ; selon l'art et la manière de prononcer le son "A", nous pouvons lui donner diverses significations.  Le système rythmique, pour autant qu'il soit libre des contraintes qu'il est chargé de relier et d'équilibrer - tête et jambes/ventre, pensée et volonté, idée et instinct - nous donne l'accès à ce présent, réalité entre le souvenir et le désir, entre la nostalgie et l'espoir, entre le préjugé et l'illusion.  Il est cet "espace-temps" où l'Homme peut se sentir être, alors que, dans la tête, il se perçoit "comme" étant et, dans le ventre, il est, sans se percevoir. L'Homme n'est véritablement total que lorsque ces trois instances sont pleinement développées et équilibrées, et la maladie n'est autre que le témoin d'une insuffisance ou de l'excès de l'une ou deux d'entre elles.

Il faut aussi souligner que l'unité de cette tripartition est assurée par la présence, dans chaque système, de structures et de processus correspondant aux deux autres.  Le système nerveux a, par exemple, une capacité, certes limitée, d'élaboration de la substance (ce qui permet la récupération plus ou moins compète de lésions nerveuses) et le système métabolique a une certaine constance quant à la structure des substances qu'il génère (ce qui permet la conservation de l'individu comme de l'espèce).

A l'image de cette tripartition de l'être humain, la maladie comme la thérapie peuvent se concevoir à travers une triple dimension : celle du ou des "sens" du processus pathologique, appelant comme réponse une démarche diagnostique (percevoir et reconnaître), celle de l'expérience même de la maladie (douleur, handicap, etc.) qui suscite la volonté de guérir, chez le patient comme chez le thérapeute et, enfin, l'acceptation ou la non-acceptation par le malade de son état, plan du sentiment sur lequel se situe la relation thérapeutique proprement dite.

A l'image de cette tripartition de l'être humain, la maladie comme la thérapie peuvent se concevoir à travers une triple dimension :
- celle du ou des "sens" du processus pathologique, appelant comme réponse une démarche diagnostique (percevoir et reconnaître),
- celle de l'expérience même de la maladie (douleur, handicap, etc.) qui suscite la volonté de guérir, chez le patient comme chez le thérapeute
- et, enfin, l'acceptation ou la non-acceptation par le malade de son état, plan du sentiment sur lequel se situe la relation thérapeutique proprement dite.

Les arts thérapeutiques agissent tout particulièrement sur ce plan.  On peut les placer entre, d'un côté, les mesures physiothérapeutiques et médicamenteuses qui s'adressent spécialement au plan physique, de la volonté et du métabolisme, et, de l'autre, l'entretien (psycho)thérapeutique dont le but est la reconnaissance, la découverte du sens de la maladie, et, à travers elle, de l'être tout entier.

L'art thérapeutique s'adresse directement au système rythmique dont on peut dire qu'il est chez l'homme moderne toujours sur- ou malmené.  Un des premiers effets de l'art (en général) est de soulager et de renforcer ce système en lui donnant une "nourriture", ce qui se traduit souvent par la réapparition du sentiment d'être.  La vie contemporaine dite civilisée étouffe en effet le système rythmique non seulement par la pauvreté de la vie artistique, mais aussi par l'absence de rythmes et, surtout, par une prédominance maladive de l'intellect et des instincts (de consommation et de conservation).  Dans un deuxième temps, l'art thérapeutique révèle le patient à lui-même et au thérapeute d'une façon que l'examen médical ou l'entretien thérapeutique ne sauraient égaler.  Il se forme ainsi une "image" vivante et signifiante du patient et des processus pathologiques, sur laquelle le thérapeute va travailler en artiste, faisant appel, par les lois de son art, à ce qui est sain chez son patient.  Cela implique à la fois beaucoup de respect et de responsabilité de la part du thérapeute et une grande confiance de la part du patient.  Le reste est question d'exercice et de persévérance.  Ce sont ces "présents" répétés à chaque séance d'eurythmie, de peinture, d'art de la parole, qui guérissent, tantôt subitement, tantôt progressivement.

Il est évident que la thérapeutique artistique ne saurait remplacer le médicament, ni l'entretien thérapeutique qui relève du médecin ou du psychothérapeute.  Elle constitue cependant le pôle médian d'une médecine qui veut prendre en compte la totalité de l'être humain.  L'idée, comme la réalité, de la tripartition de l'être humain (de la malade, de la thérapeutique) ne sont cependant qu'une démarche antroposophique.  Elles constituent un temps analytique qui permet d'aller d'un état global imparfait (la maladie) vers un nouvel état global caractérisé par un degré d'intégration supérieur.

Tout travail sur la tripartition doit avoir cet arrière-plan et ce but de l'unité ou de la totalité de l'être humain, sous peine de conduire à une stagnation, voire à une aggravation de la situation que l'on tente de soigner ou de guérir.  Une médecine trop "intellectuelle" (comme tend à l'être celle de la Faculté) ou, au contraire, trop "instinctive" (comme les médecines "naturelles" peuvent le devenir) conduisent souvent à des impasses.  L'art protège de l'unilatéralité dans la mesure où il fait appel à l'homme dans sa totalité.

Article publié dans le bulletin n° 28-29 de l'APMA - Hiver 1994-95